Vous qui entrez ici, abandonnez tout principe
Si j’utilise en titre la célèbre phrase de Dante dans sa divine comédie, que voici entière :
Vous, qui devez entrer, abandonnez l’espoir. »
Je vis ces mots, tracés d’une couleur obscure, écrits sur le fronton d’une porte, et je dis : « Maître, leur sens paraît terrible et difficile. »
Il répondit alors comme doit faire un sage : « Il te faut maintenant oublier tous les doutes, car ce n’est pas ici qu’un lâche peut entrer.
J’ai détourné légèrement la phrase en remplaçant l’espoir par les principes, car quelque soient nos gentils petits principes d’occidentaux bien pensant, un jour où l’autre, ici dans cette ville, ils céderont, tôt ou tard.
Oubliez tout ce que vous pensez savoir, ou croire, ou même pouvoir critiquer en vous posant en juge de la faiblesse humaine, je ne pense pas qu’il nous soit donné de pouvoir juger qui que ce soit, quant aux conseils, je suis pas assez sérieux pour en donner, et bien trop pour en recevoir.
Je ne sais pas par où commencer.
Je commencerais donc par un soir d’anniversaire, où je me vis, d’autres clients de longue date de la Dragon Guest House, et moi, invité par Vireak, son proprio.
Nous avons RDV à 18 h, j’ai fait la connaissance de Rémi, qui exporte de la bière, un Français, il a une voix qui m’interpelle, un peu celle de mon grand-père paternel, au comble du hasard, lorsque son dernier jour sur la capitale viendra, il me tendra sa carte, sur laquelle est écrite Rémi Lespes, je lui montre mon adresse mail, qui contient mon nom de famille, et il me dit tient c’est drôle, mais pourquoi Lespes, je lui répond, que nous avons le même nom de famille, sur quoi il me demande si, moi aussi, je mets l’accent sur le dernier -e, nous avons donc bien le même nom.
Il me dit que c’est la première fois qu’il rencontre un autre Lespès, moi aussi d’ailleurs.
Bref, revenons à cet anniversaire, je suis calé, en train de bouquiner, lorsque Claes, un Suédois, se colle en face de moi, et nous commençons à parler, Vireak n’arrivera pour nous prendre qu’a 20 h, entre temps, j’ai pu faire plus ample connaissance avec ce Claes, auteur reconnu d’un ouvrage sur les papillons, il a eu plusieurs prix et fut nominé pour le plus haut prix littéraire Suédois.
J’adore ce genre de rencontres improbables, ce bonhomme à 42, il a une bonne gueule, sourit tout le temps, il est ventripotent et accompagne souvent ses affirmations d’un petit coup de coude, tel un gamin qui veut vous dire : " hé, hé, tu comprends ? "
Nous discuterons de tout et de rien, de philosophie, de religion, pour réaliser que nos regards sur le monde, ainsi que nos attentes de l’être humain, sont assez similaires, Vireak arrive, on monte dans sa bagnole, Claes est devant, moi derrière avec un un ado et la belle-sœur de Vireak, superbement sexy pour l’occasion je dois dire.
Claes se retourne, me tend la main, et pour la première fois, nous nous présentons.
À côté de la bagnole, alors que nous attendons, passe ce que je crois être une des 5 belles sœurs de Vireak, celle que tout le monde regarde en salivant quand elle nous sert les plats, qui est toujours habillée avec un pull à manches longues le jour, quand on crève de chaud, et qui est toujours sexy à souhait le soir.
Là pour l’occasion, elle est carrément canon, un avion de chasse prêt pour Mach 2.
Nous voilà parti sur le lieu des festivités, le jeune homme à l’arrière me donne son prénom, Doraemonn, un prénom que je trouve super classe, il me rappel un samouraï reconnu au Japon, du nom de Shinzaemon.
La soirée se passe, et alors que la sexy jeune sœur en rose bonbon, qui je croyais ne m’avait jamais lancé de regards durant son taffe, la voilà qu’elle veut danser avec moi, nous dansons ensemble toute la nuit, elle finira par me dire dans son anglais très approximatif : << me like you >>
Ce à quoi je lui réponds que moi aussi je l’aime bien, je passerais donc une nuit très agréable, si je raconte cette anecdote, qui semble personnelle, ce n’est pas pour m’étaler sur mes ébats sexuels, ou autres conquêtes, vous comprendrez plus tard.
Le lendemain, elle se lève à 6 h du matin, pour taffer jusque 22 h le soir, et ce, quasi 7j/7 pour un salaire avoisinant les 150 dollars par mois.
Le lendemain donc, je passe un coup de file à un pote de mon ami Alex, qui a vécu 7 années au Cambodge, que je salut au passage, et qui je dois dire, m’est de très bons conseils quant à la vie dans cette ville, ainsi que les mises en garde sur ce qu’il faut ou ne faut surtout pas faire, et croyez moi la liste est longue.
Je vous fais un petit résumé, dans ce pays, hausser le ton sur un Cambodgien, c’est lui faire perdre la face, surtout devant témoins, même si lui lève la voie.
Ensuite, faire liquider quelqu’un ne coûte que 50 dollars, c’est une vérité dont plusieurs personnes m’ont parlé, Khmer et expat' confondu, donc en conclusion, ne jamais faire le cow-boy, il sourira devant, et un jour, un accident de touk touk, ou une balle dans la tête dans son touk-touk.
Clem, une jeune femme de l’asso pour qui j’avais commencé à taffer, me raconte qu’une femme de son voisinage, qui avait un amant, s’est faite butter dans son touk-touk par un motard d’une balle dans la tête, il y a 1 mois de ça, et sa collègue de boulot était dans la bagnole juste derrière, emmenant ses gosses à l’école. Principal suspect je vous le donne en mille, le mari jaloux, qui lui n’a aucun souci à se faire, voilà la réalité, elle est violente est cru et je n’ai pas fini de la décrire.
Revenons-en à nos moutons, le lendemain donc, je fais la connaissance de Nico, le pote Belge de mon ami Alex.
La petite serveuse du nom de Chhim qui a fini son service ira m’attendre dans ma piole, nous ne devions boire qu’une bière ou deux, mais vous savez comment ça se passe.
On bouge au Beer Guarden juste à côté, premier constat, les serveuses, QUE DES AVIONS, la bière y est carrément pas chère, nous sommes trois, avec Rémi l’homme à bière, j’avais promit à la petite de pas rentrer trop tard et de ne pas trop picoler.
On se vide deux carafes de bière, ce qui est raisonnable à trois, je me la joue raisonnable et dis que je rentre après, mais là, Nico avec son accent Belge qu’il surjoue bien sûr, car il ne s’entend pas au quotidien, me dit qu’on va quand même s’en jeter une dans un endroit sympa.
Entre-temps il m’aura fait le récit glorieux de la grande époque avec mon ami Alex, je ne vous dis qu’une chose, si vous vous prenez pour des queutards fêtards invétérés, rentrez tous chez vos mamans, z'avez pas l'niveau d'ces deux-là.
Et où est-ce que l’on se dirige ? Sur sa Honda Phamtom 200 cm cube, dont je vais faire l’achat le mois prochain, hein, où où où ?
Voici donc la moto, dont je vais faire l’acquisition pour la modique somme de 580 euros, son prix en France ??? Pas loin des 3000 euros d’occase, ne vous demandez pas si elle est volée, non elle ne l’est pas, bon la mienne sera moins clean que celle de la photo, mais même cylindré, même moteur.
Bref, nous voilà sur cet engin en direction de son bar à tapin préféré, il m’explique qu’il va là-bas parce que la maquerelle est comme sa maman cambodgienne, qu’il n’a jamais touché une fille de là-bas, qu’il s’entend à merveille avec toutes, qu’elles sont sympas et jouent bien au billard.
Un autre monde, on est loin du rade malsain que l’on peut s’imaginer, avec les filles contraintes de travailler par la maquerelle ignoble, non, rien de cela ici.
Pour commencer, là où un rhum coûte pour 4 cl 8 euros en France, le même rhum et la même quantité ici, ne coûte que 2 euros, soit 4 fois moins cher, j’aime ce pays, autant que le rhum.
On entre dans le « saloon », un paquet de canons à vous faire sortir le cœur de la poitrine se ballade dans le lieu, une bombasse parle avec un vieux, toutes saluent Nico, et la mama est contente de le voir, l’ambiance est plus proche du rade de piraterie aux filles de joie, qu’à l’image qu’on se fait d’un bordel au Cambodge, tous ne sont pas comme ça, c’est évident.
À peine finit le premier verre, que Mom nous colle sa tournée, Nico est au double whisky coca, alors, récacapitulons, un double whisky coca, ha ha ha, un verre de 8 cl de whisky pour à peine 4 de coca, le coca c’est purement pour la forme, 4 dollars, et PAN, dans ta gueule.
On se tape une partie de billard, chacun fera équipe avec un avion de chasse très légèrement vêtue, enfin très court tout du moins.
Il faut le savoir, ces femmes jouent au billard, elles savent jouer, d’ailleurs moi je m’excuse au prêt de ma coéquipière pour les boules que j’arrive jamais à rentrer, même les plus simples, je me sens ridicule, pendant que Nico et sa partenaire nous écrasent, ma partenaire sauvera les meubles en rentrant pas mal des nôtres.
Plus je picole, plus ça commence à rentrer, c’est pas trop mal, soudain, une autre bombasse me passe à côté, caresse mon anneau de pirate et toutes se mettent à rire, hoooo putain, je sais ce que ressens une proie à ce moment très précis, il y a une odeur de douce décadence dans l’air, mon pote Alex m’avait dit que moi avec ma belle gueule, il ne serait pas étonné que je n’aie même pas à payer, juste pour le plaisir de ces dames, je pense très fort à la petite qui m’attend dans mon pieux.
On met les voiles, à peine sorti je commence à avoir les dents qui poussent, c’est pas humain tout ces engins, on va dans un autre bar, dans lequel je rencontre le manager, une espèce d’armoire à glace anglais, qui a sûrement du faire l’armée, il me fait marré.
J’adore l’accent Anglais, là encore des filles de partout, il est minuit, et il fait bon, un vent chaud souffle légèrement, l’Anglais me fait penser, avec ces grands yeux et son sourire à Buzz l’éclair, je lui soumets mon idée, tout le monde se marre, son surnom est né, tout le monde l’appellera Buzz, il ne m’en veut pas et rit aussi.
À côté de lui une espèce de vieux loup d'mer d’une bonne 50 aines d’années, il en parai un peu plus parce que ce mec-là doit en avoir au compteur, les filles autour de nous rigolent, le tout dans une ambiance de maison close, nous sommes en terrasse.
Je suis posé tranquillement et comme un con, je tire trois lattes sur le pétard qu’on me fait tourner, de la beue, j’aurais pas du, je rentre seul en touk touk.
Saloperie de beue, elle gémit un peu, ne m’emmerde pas à me demander où j’étais, elle se colle contre moi, je m’endors, je passe les détails du réveil avant qu’elle parte taffer.
Je ne bougerai pas le lendemain ni le surlendemain, j’écris la journée et passe la nuit avec la petite serveuse de 24 ans, entre-temps je change de Guest house, pour une autre juste à côté, à cause d’un Chinois qui avait réservé tout le mois.
Jusqu’ici tout va bien, un soir, après avoir écrit de 14 h à 22 h, Claes me propose de sa Vodka, je suis en pleine écriture, ça vient plutôt vite et bien, donc oui, je me colle 4 vodkas tonic, et nous dégageons avec Claes, il m’emmène voir un pote à lui, car Claes connait Phnom Penh depuis plus de 10 ans et y vient chaque année.
Nous voilà chez Pancho, petit bar sympa, un peu vide à mon goût, plein de photos de serpents de tous les genres, j’me colle un rhum dans l'gosier, lui de la bière, Pancho m'explique que ça commence à bouger vers 2h du matin ici, ensuite on bouge dans un petit market, qui coûte que dal avec une petite terrasse pour consommer, toujours des filles sublimes de partout.
Claes, comment expliquer ce bonhomme, qui lui aussi a eu recourt aux filles, c’est avec tendresse que je me garde bien de juger ce bonhomme au sourire quasi permanent, quand celui-ci me dit que dans son pays, les femmes ne le regardent même pas, qu’ici, elles sont gentilles avec lui et que lui les respecte, il me parle d’une en particulier qu’il a fréquentée longtemps, il en parle avec plein de tendresse et de respect, quant à moi, je ne peux ni ne veux juger des gens comme lui.
L’Asie a un rapport à la prostitution qui n’est pas le notre, et qui est beaucoup plus ancrée dans la culture, et ne faites pas les choqués, outrés ou autre, avec vos principes, quand je dis beaucoup plus ancrée dans la culture, c’est qu’elle en fait partie, et d’ailleurs je vais soulever la question qui consiste à savoir où commence-t-elle dans cette culture, je regarde tout autour de moi, et ne vois que le côté obscur, parfois attirant, de l’humanité, je me dis que je suis le seul gars à être tombé sur une fille chouette.
Le lendemain Chhim veut que l’on sorte ensemble et qu’on aille boire un verre, OK, je passe sur la soirée, car rien de bien intéressant, la nuit pareil, non, c’est le lendemain qui compte.
Comme d’habitude, elle se lève à 6 h, se prépare, et là, se colle assise sur le lit à côté de moi, attend d’un air embarrassé, et me dit : « Me money »
Je lui demande quoi ? comme j’ai payé toute la soirée, je me dis qu’elle veut sûrement me dire qu’elle veut participer, je lui dis non que c’est bon, car franchement la soirée n’aura pas coûté très cher.
Elle insiste en me disant cette fois : « Me no money »
Je commence à comprendre, mais je lui demande « you money, or, you want money »
Je suis très agacé, car elle joue sur le côté mauvais anglais, mais elle sait très bien dire « Me want to drink with you » donc elle sait très bien dire clairement si elle le veut : « Me want money », mais elle continue à jouer l’ambiguïté et me montre son portable sur lequel est marqué 50 dollars.
Putain de bordel de merde, la c’est clair, cette petite merdeuse me raquette 50 dollars.
À ce moment je me souviens des mises en garde de mon ami Alex :
« Mec, écoute-moi bien, peut importe si une nana se présente à toi comme tapin ou pas, si au matin elle te demande de l’argent, tu payes, c’est ça ou sinon tu te retrouves chez les flics avec une plainte au cul. »
Lui, son ex quand ils se sont séparé, lui avait mis une plainte au cul et l’avait emmené au comissariat parce qu’il avait pas de quoi payer, bon, elle finit par retirer sa plainte et se remettre avec, mais putain elle est raide celle-là.
Alex me dit que c’est normal, l’homme paye, surtout le blanc, pour la femme, alors je vous repose la question, où commence la prostitution quand une nana vous réclame de l’argent, pensant que c’est normal de lui en donner, où ?
Où est cette putain de frontière qui sépare la prostituée de la nana qui met le grappin sur un blanc et va lui demander moins qu’un tapin d’une nuit, mais plus au bout de 5 jours, certains se sont vus menacés s’ils ne payaient pas 1000 euros après la séparation avec une fille, menacés par la famille de la fille, comment on appel sa, n’est-ce pas prostituer sa fille de façon plus correcte en employant un terme beaucoup plus hypocrite, Alex me dit que dans ce pays, il n’y a pas de plant retraite, ce sont leurs filles.
Quelle différence alors entre la prostituée qui se démerde seule, et la fille de bonne famille, qui se maque, réclame du pognon, et quand le blanc en a plein le cul de payer, se voit menacé par la famille de celle-ci, d’un accident de touk touk s’il il ne paye pas les 1000, 2000 voir plus, qui lui sont réclamé.
Je regarde la petite Chhim, et je me dis putain, même pas comme les autres, mais pire, plus vicieuse de me la jouer comme ça, petit à petit, pour ne pas finir au commissariat, je ne lui donnerais que 10 dollars, elle se casse, putain je peste contre la pourriture qui ronge cette ville.
Je me pose deux secondes et réfléchis, je me demande comment pourrais-je la blâmer, elle qui se lève tous les matins, 7j/7 quasi, pour taffer de 6 h 30 jusque 22 h, à faire le ménage, la lessive, récurer les chiottes, laver les chambres, servir les clients, et le tout pour, et je me suis trompé plus haut, un salaire moyen de 90 dollars par mois, elle touche 150 si elle a de la chance, mais rien n’est moins sûre.
Qui suis-je pour lui jeter la pierre, on ne parle pas de vie, mais de survie ici, alors je le répète, oubliez tous vos petits préjugés d’occidentaux bien pensant, ils n’ont aucune valeur ici bas, un tapin gagne mieux sa vie qu’une serveuse, sachez-le, donc, elle est courageuse de ne pas choisir cette solution de facilité quelque part, je ne lui en tiendrais pas rigueur, je ne la fréquenterais plus ceci dit.
Si on repense au frique que coûte une petite copine, et au risque que l’on encourt avec une rupture, qui peut se voir contrainte d’être soldé par une grosse somme d’argent, alors que pense-t-on de celui qui a une envie naturelle à satisfaire, qui payera une femme 10 dollars, quoi qu’il en soit, il payera.
Qui est plus coupable de jugement de celle qui fait de son corps son gagne-pain et s’expose à des dangers quand elle est free-lance et n’a d’autres choix, de celle qui a une famille derrière et qui leur rapporte le pognon du gentil riche petit blanc, qui est la pute ?
Ce constat m’attriste énormément, il est dangereux, car il amène à un autre raisonnement, celui de la compassion qui viendra légitimer les services d’une prostituée quand un besoin se fait sentir, j’ai toute ma vie respecté toutes les femmes, les tapins parfois plus même que certaines femmes mal honnêtes, malsaines, manipulatrice, menteuse.
Personne ne vous juge ici, le vice est monnaie courante dans une ville où les filles seules n’ont d’autres choix pour leurs survies, alors je les entends d’ici les connasses qui diront : « Oui on a toujours le choix, une pute reste une pute, c’est la facilité » à ces femmes-là, je pose un défit, bouges ton cul pour aller taffer 14 h par jours, petite occidentale qui gueule pour les 35 h et ton SMIC, va lever ton cul pour en taffer le double par jours et sans jours de repos, un ou deux peut-être dans le mois, et tout ça pour moins de 100 euros par mois. Alors tu dis quoi ? Toujours envie de regarder de haut les bas étages de l’humanité ? Combien de temps penses-tu pouvoir résister à ne pas louer ton corps qui te rapportera une vie un peu plus décente, ou la plupart des clients occidentaux te traiteront mieux que tes propres patrons, où pendant ces 14 heures, tu nettoieras, balaieras, passeras la serpillère, récurera les chiottes, laveras le linge, mais ma p’tite peau d’âne adorée, tu voulais être une princesse, mais rêves pas, aucun prince viendra te sortir de cette merde, alors tu dis quoi hein ?
Alors qui que vous soyez, soyez gentil deux secondes, et juste, fermez là, je ne m’adresse bien sûr qu’aux personnes bienpensantes qui souhaiteraient se poser en moraliste à la vertu inébranlable.
Si le constat de cette réalité me met en colère, je n’hésiterai pas à diriger mon courroux contre ceux qui se prétendent mieux que les autres, et qui n’ont aucunes conscience de ce que survivre dans la merde veut dire, et je ne me fais pas d’illusions, ni ne me pose en grand défenseur, car moi-même, ne peux avoir pleinement conscience de ce que cela signifie, moi petit occidental à l’abri, incertain peut-être, derrière son chômage, moi-même, je ne peux prétendre comprendre, je n’ai fait que constater avec violence, ce que je soupçonnais déjà.
Jugez cet article et ce que j'y racconte comme vous voulez, famille ou pas famille, cela ne fait aucunes différences pour le coup, ceux qui me jugeront ainsi que ce que je racconte, n'auront malheureusement rien compris, qu'ils soient de ma famille ou pas ne fera aucunes différences, ceux qui désireraient se le permettre, je vous mets juste au défis de prendre un billet et de venir constater par vous-même, je vous encourage à vous regarder en face, car dans cette ville, où les limites n'éxistent pas, où tous les fantasmes sont permit, où tout est possible, même moi qui pense avoir la tête sur les épaules, je pourrais facilement y perdre mon âme, c'est pour cela que je choisis de la fuire au plus vite, car dans cette décadence, c'est face à l'animal qui est en chacun de nous, que nous sommes, là où nul familles ne vous rattrapera, où vos amis seront tenté par les mêmes choses, vous qui entrez ici, perdez tout principes, il ne faut pas être lâche pour oser se regarder en face, oser confronter sa raison à ses passions et avoir le cran d'en ressortir.
Honnêtement je vous le dit, et je suis un homme et j'assume tout ce que cela implique ainsi que mes bas instincts, mais il est évident qu'une part de moi même n'a qu'une envie, rester, vivre une décadence que l'on ne voit que dans les films, vouloir pénétrer un univers où les filles de joie sont vos amis, où chaques soir, une nouvelle nuit entre les jambes brûlante d'une nouvelle fille vous est possible et bon marché, voir gratuit si vous la satisfaite, et dieu sait à quel point le plaisir de ma partenaire est important pour moi, culpabilité ? pourquoi, quand la nana que je croyais sérieuse me demande aussi du pognon, culpabilité ? pourquoi quand je me ferait pomper jusqu'à la moëlle par ma compagne et risque d'avoir la famille sur le dos en cas de séparation, pourquoi, quand je peux en choisir une chaque soir, et la charmer, payer de temps en temps, de toute façon dans ce pays, l'homme payera.
La voilà la véritable anarchie, le chaos qui nous reflète tous, nous autres hommes, quant aux femmes occidental, laissez moi rire va, loin où personnes ne les juges, je vous garantis qu'elles se lachent bien, allez, cessons toute hypocrisie, nous sommes des animaux, et cete ville fait hurler l'animal qui est tapi en chacun de nous.
Délicieux et cruel dilemne que celui qui nous pousse à écouter sa raison, ou laisser exploser sa passion, qui elle, ne conduit à aucuns raisonnements logique, dans cet univers, où, enfin, nous pouvons ouvrir la cage et laisser sortir la bête sans retenue une bonne fois pour toute.
Oui cette ville est dangereuse, plus pour son âme et sa raison que pour sa peau.
N'étant sûrement pas infaillible, je m'en retourne sur Siem Reap, c'est dur comme choix, car je vous jure, tout homme que vous soyez, que cette ville vous met à l'épreuve, et je n'éprouve aucunes honte à flirter avec ce danger là, si je ne l'avais pas fait, j'aurais pu prétendre encore longtemps me connaître et savoir ce que je vaux.
Je peux affirmer savoir qui je suis, et en assumer les conséquences.
Un loup noir et un loup blanc s'acharnent en chacun de nous, pour se nourrir.
Celui qui l'emportera sur l'autre ? Celui que nous choisissons de nourrir, mais il ne faut surtout pas oublier que l'autre se bat toujours pour sauver sa peau.
Voilà ce que moi je suis, je sais ce à quoi j'aspire, mais je sais aussi que malgrè l'harmonie que je recherche, il y a toujours une partie qui réclame le chaos et le désordre.
Les Êtres humains trop sensible et trop empathique comme je le suis, ne peuvent être ou trop blanc ou trop noir, ne peuvent être que déchirés entre ces deux paradoxes, surtout moi qui suis né d'une mère rayonnante, un être d'une lumière inégallable, et d'un être torturé, d'une noirceur qui l'aura poussé à fait ce que nous regrettons tous.
Si j'écris tout cela, c'est pour que vous sachiez tous, que rien n'est jamais facile, ni acquis, et qu'il ne faut jamais se croire à l'abri de ses passions, pour des êtres trop sensible, qu'il ne faut jamais être sur de soi, où de ce que l'on prétend être, seule l'humilité fait force et raison dans ces lieux qui viennent vous travailler l'animal.
J'ai voulu mettre tout cela à rude épreuve, dans un combat pour savoir qui je suis vraiment, même si j'ai toujours pensé le savoir, il me fallait me confronter à tout cela, car comme disait Oscar Wilde
« Le seul moyen de se délivrer d'une tentation, c'est d'y céder. Résistez et votre âme se rend malade à force de languir ce qu'elle s'interdit. »
A bon entendeur ! Salut !
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Nico (dimanche, 09 mars 2014 09:01)
Superbe texte. J'adorerai parler des loups avec toi. Je ne lis presque pas et tes références m'en donneraient presque l'envie (le temps jouant ici un rôle majeur). Bises
Lespes César (dimanche, 09 mars 2014 09:59)
La première référence se rapporte à Dante et ces poème sur les cercles de l'enfer, le purgatoire et le paradis.
Quand au loups c'est une histoire vieille comme le monde, une discutions entre un petit fils et son grand père, histoire indienne, mais on la retrouve je pense dans différentes cultures.
Lespes César (dimanche, 09 mars 2014 10:01)
Merci encore, c'est toujours un plaisir de voir tes commentaires, un des rare qui en laissent régulièrement.
cecilemum (dimanche, 09 mars 2014 12:23)
Bon! ça c'est fait! je vois que tu avances, les expériences quelles qu'elles soient sont toujours sources d'évolution. Le tout comme tu l'exprimes si bien est de savoir vers où (ou quoi) l'on veut évoluer. Et comme je le pense, il n'y a pas d'échec, que des expériences plus ou moins bonnes, plus ou moins douloureuses. Elles sont faites pour nous renforcer et ouvrir les yeux sur des réalités qui souvent nous échappent à tous. Surtout, qu'elles nous aident à ne pas reproduire des erreurs qui peuvent coûter cher! Bien! maintenant, dis moi ou tu en es et ce que tu prévoies? Je t'embrasse fort et prends bien soin de toi.....
Laure (dimanche, 09 mars 2014 21:21)
Très touchant et difficile récit César. Mais c'est effectivement la dure réalité de ce monde. Qui pourrait en effet juger ces filles ? On ne vit pas ce qu'elles vivent ni n'avons été élevées selon leurs coutumes. Qui sait comment nous nous comporterions nous-mêmes dans de pareilles circonstances ? Nul ne le sait... Je suis plutôt triste je crois pour celles qui ne font ça que pour l'argent et n'en tirent rien d'autre...plaisir ou bonheur.
En tous cas merci d'ouvrir ainsi nos yeux sur la terre que nous partageons tous mais sur laquelle finalement nous partageons si peu, notamment de nos richesses. Bisous et prends soin de toi.
Connie Avans (mercredi, 01 février 2017 17:16)
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