Retour au Cambodge

De retour sur Siem Reap

J'attéri à 8h25 à Bangkok, je devais faire letrajet jusque Siem Reap sur 2 jours, j'ai la flème et n'ai qu'une envie, poser mon cul ainsi que mon sac et retrouver mon pote.

Je me renseigne et je trouve un aller simple pour 125 euros jusque Siem Reap, je ne réfléchis pas plus, je prend, je sourris et me dis qu'a midi et demie, je serais peinard, arrivé une bonne fois pour toute au Cambodge, et queje ne quitterais pas le pays avant un bon moment.

Je débarque donc à Siem Reap, la chaleur avait attendue mon retour, à peine sorti de l'avion elle se jette dans mes bras, je ne saurais dire si elle m'embrasse, je crois plutôt qu'elle m'assome et m'étouffe de son étreinte, j'en suffoque le temps de traverser le tarmac pour rentrer dans l'aéroport à la clim.

Autant quand j'avais fais mon visa à la frontière terrestre à Poipet, ça avait été rapide, autant là, au sortir del'avion, qui n'est pas le seul avion à avoir attérit, je me dis que je ne serais pas à ma guest avant 13h30 finalement.

Je prend mon mal en patience, je suis arrivé donc je relativise.

Je sors de l'aéroport et cette chaleurse jette de nouveau sur moi, il va falloir que je m'y fasse, je pense qu'elle ne me quittera pas de sitôt, d'autant plus que là où je vais, plus au sud donc, elle est beaucoup plus sévère.

J'arrive à la guest, pose mes affaires, et je retourne à l'ombre pour un petit casse-dalle et pour faire la surprise à mon pote Vaat, surtout qu'à l'aéroport à Bangkok, j'ai prit une bouteille de rhum, je voulais une bonne bouteille, il n'avait que les plus classique, Havana 7 ans d'âge brun, je ferais avec.

Je finis mon assiette et j'apperçois Vaat avec son fils de 3 mois et demie dans les bras, je l'interpelle, il est content de me voire et me demande pourquoi je l'ai pas appelé en arrivant pour qu'il vienne me chercher à l'aéroport.

Chose promise chose dûe, je lui montre la bouteille de rhum et lui dit que ce soir on va fêter ça.

Sa soeur est là aussi, elle a accouchée, une magnifique petite fille avec déjà de magnifiques cheveux noir corbeau.

il est 14h Vaat me dit qu'il est occupé encore une heure, ça tombe bien, je me taperais bien une sieste car je suis vanné.

16h Vaat toc à ma porte qui est collé à sa piole, je me reveille et me demande si je suis pas encore plus fatigué qu'avant, me traine hors du lit et glisse non sans peine dans un short, tout ceci grasse, rappelons-le, au partenariat des deux émisphères de mon cerveau.

On va jouer au volley juste à côté, je retrouve là bas quelques amis à Vaat qui sont tous très content de me revoir ça fait chaud au coeur, et aparemment tout le monde se réjouit à l'idée de goûter ce bon rhum, la bouteille ne vivra pas plus de 20 min, paix à son âme.

Les Cambodgiens trouve ça fort et demande avec quoi ils peuvent le couper, moi je le bois sec sans glaçon comme à mon habitude, Vaat comprend ma résistance nos longue journée et nuit de boisson à la bière, non pas que je picolle souvent, non pas que j'en sois fière, mais je tiens plutôt bien l'alcool.

Pirop, un des amis de Vaat chez qui j'avais eu l'occasion de venir avant de quitter le Cambodge et qui vit à côté de la guest, nous invite à manger, sa femme à cuisinée 2 kilos de poisson frais, j'aime bien Pirope, il est posé et acceuillant, c'est avec grand plaisir que j'accepte son invitation, on se casse le ventre, voici quelques photos.

Soirée chez pirop
Soirée chez pirop
Tablée chez Pirop
Tablée chez Pirop

Cérémonie pour une vie prolongée pour les personnes agées

Le lendemain, nous avons rendez-vous chez Kmaou, le Cambodgien dont je vous avais parlé, qui à été contraint de travaillé 2 ans et demie sur un bateau sans jamais mettre pied à terre et ne dormant qu'entre 2 et 3h par nuits, le père de l'enfant qui se souvient être mort dans un accident de voiture, celui chez qui on a coursé un poulet une demie heure qu'on a saigné et dévoré et qui sourit tout le temps.

Vous trouverez des images de la route que j'avais décrit avant.

Arrivé là bas, beaucoup de tables sont dressées, on dépose de l'argent dans des coupelles, on me fait signe de tenir une assiette dorée pendant que le moine récite une prière pour nous, je suis hereux d'être revenu et je sens que ce n'est que le début.

Vaat m'explique qu'aujourd'hui c'est une cérémonie qui durera toute l'après-midi, des prières seront récitées pour demander une vie plus longue encore pour les personnes agées, intérieurement je dédit cette après midi à mon grand père et me rapelle son sourire et comme j'aurai aimé qu'il vive plus longtemps, maintenant que j'arrivais à parler avec lui, j'aurais voulu lui raconter tout cela, ou savoir qu'il me lit et qu'il voyage un peu avec moi, au final, il ne me quittera jamais.


N'est-il pas vrai qu'il est bel homme, qu'il fût sans aucun doute un des plus bel homme et une des plus belle âme que la vie connaisse ?

Je m'affale dans un hamac, je suis trop fatigué, et je m'endors au son des chants de prières qui se répètent et se mêlent en une musique hypnotique, je prendrai quelques photos tout de même.

La journée sera à l'image de la cérémonie, calme, ainsi que la soirée, nous rentrons avec Vaat, on se donne rdv dans une heure après s'être douché, Vaat ne reviendra pas, je le soupçonne de s'être endormi, je suis moi même fatigué, je me colle dans ma piole et bouquine.

La route

On the road again
On the road again

Easy rider
Easy rider
La route ocre
La route ocre

Campagne
Campagne
Coucher !!!
Coucher !!!
Construction
Construction

Et quelques portraits

Vaat
Vaat
Kmaou le pêcheur forcé
Kmaou le pêcheur forcé
Tablée
Tablée

Le gosse du milieu c'est le fils de Kmaou, celui qui se souvient de sa mort dans un accident de voiture et qui m'appaisa quand au fait que le vie est un cycle auquel nous appartenons tous, peut importe que l'on y croit ou non, regarder ce gamin me sourrire m'appaisait profondément, comme s'il me disait de ne pas m'inquiéter, que la peur est inutile, qu'elle ne sert qu'à freiner la vie.

Sure la gauche sa soeur.

Retour aux abords des temples, ou la revanche contre les minis Spartiates

Le lendemain donc, comme son titre l'indique, nous retournons aux abords des temples chez des amis à Vaat, où j'avais joué avec une tripotée de gamins qui avaient bien failli obtenir mon décès par suffocations, sudation à haut niveau, déshydratation, désensibilisation au niveau jambale (les jambes pour ceux qui n'auraient pas compris, lèves pas les yeux au ciel tonton Serge ça s'adresseà toi) et par arrêt cardiaque prématuré, oui tout cela à la fois.

Ils vont me le payer les p'tits saligauds...

Tu parles, à peine engagé en scooter dans les chemins étroits bordés de haies en baguette de bois, qui séparent les habitations, j'en en appérçoit 2 qui me reconnaissent, et là, je suis fait comme un rat, ils hurlent, j'en vois maintenant 5 qui nous courrent après alors qu'on roule au pas, ils nous course les p'tits diables, en hurlant et en riant, je ne donne pas chère de ma peau.

Je suppli Vaat de ne pas se garer, il rit, mais il ne sait pas lui, ce qui m'attend quand j'aurai posé un pied à terre et qu'ils vont me plaquer, il ne sait pas que je suis en sursit, vive les potes.

Nous n'avons guère le choix, en scooter le vol stationnaire est véritablement difficile à atteindre, il faut vraiment être super doué, la téchnique consiste tout en ne roulant pas, à oublier de tomber, ou ou ou si vous vous sentez choire, il faut absolument réussir à louper le sol en tombant, c'est très téchnique je sais, mais, ainsi, sans toucher pieds à terre, vous atteignez le vol stationnaire en scooter, bicyclette, cheval voir même en moto-neige.

N'ayant pas la puissance mental suffisante (Serge je t'interdis de faire une remarque, même dans ta tête), je n'ai pas d'autres choix, je pose mon pied à terre et je me fais mal mené par les gosses, j'ai même pas atteint la table de mes hôtes que je suis réquisitionné par l'armada de mini Léonidas qui gueulent AHOUUUU, AHOUUUUU, AAAAHOUUUUUU !!!!!

J'arrive tout juste à m'assoir et je retrouve tous mes p'tits potes qui me lachent de grands sourrires, encore une fois je me dis que je suis content d'être revenu.

Les terreurs

Ils n'ont pas l'air comme ça mais ils sont extrêmement dangereux
Ils n'ont pas l'air comme ça mais ils sont extrêmement dangereux
Je vis un véritable calvaire
Je vis un véritable calvaire
Ne vous y laissez pas prendre, de vrais terreurs vous dis-je
Ne vous y laissez pas prendre, de vrais terreurs vous dis-je
Voyez-vous la violence qui habite ce regard ??? non hein ? C'est normal, de vrais pros
Voyez-vous la violence qui habite ce regard ??? non hein ? C'est normal, de vrais pros
Voyez comme il m'intime qu'il m'a bien à l'oeil et que quoi que je fasse il me surveille ??? Vous le voyez là c'est quand même bien flagrant non ?
Voyez comme il m'intime qu'il m'a bien à l'oeil et que quoi que je fasse il me surveille ??? Vous le voyez là c'est quand même bien flagrant non ?

La douche locale, celle qui va me servir les six prochains mois, j'aime beaucoup, un peu d'huile de coude, économie d'eau en perspéctive

La tablée qui m'a forcé, à l'insu de mon plein grè, à me la coller au vin de riz, le vin de riz c'est comment dire ? Dégueulasse ! Mais, mais, mais, c'est médicinal bien sur.

Le deuxième en partant de la droite, alors lui, la dernière fois c'était pareil, il voulait absolument communiquer avec moi, mais je parle mieux Khmer que ce que lui, parle anglais, le résultat je ne pige queudal à ce qu'il me dit, dans un anglais qui n'a d'anglais que le nom, et encore j'ai pas voté pour que l'on appel ça comme ça, il me parle Kmer mais je ne pige rien, et quand je vois Vaat se marrer, et me dire que même pour un Kmer c'est dur de le comprendre quand il a bu,je me sens rassuré, il me raconte qu'une fois, il avait tellement picolé, qu'en rentrant en vélo, dans une ligne droite il s'est vautré sur le côté et s'est ouvert l'oreille, Vaat me dit que l'on ne sait pas du coup ce qu'il va devenir ce soir en rentrant, et il accompagne cette question avec son rire si communicatif.

 

Sur la droite, celui que je vous avais présenté sous le nom du Rieur, qui éclate de rire si fort, qu'on ne peut s'empecher de rire avec lui, ce bougre sait dire Santé ! dans plus d'une dizaine de langues, voilà qui est socialement très utile, l se fera des potes partout dans le monde avec une simple bière à la main.

Il a 30 ans, sa femme en a 20 mais je vous racconte même pas comment elle le mène à la baguette, et comment il est drôle de le voire se faire engueuler quand il a picollé, tout le monde rit volontier, lui même finit par rire, quand à sa femme elle, elle rit intérieurement pour ne pas perdre le contrôle mais je crois, qu'elle rit aussi.

Vous le reconnaîtrez sans nul doute, mon pote Vaat, ou le profil du boudha rieur, celui qui a le même rire que Michel, le père à mon frère François, que je salut au passage.

Vaat, celui qui est tombé sur ma route, celui que j'apellerai le cadeau de la divinitée du voyage,comme je l'avais expliqué plus tôt, car sans lui, je n'aurais rencontré, ni vécu, ce qui m'a été donné de vivre là bas, celui que je me ferai une joie de présenter à qui aura le courage de venir me voir au Cambodge, celui qui nous trimbalera en tuk-tuk, bien trop content de faire découvrir toute la joie et la beauté du pays à mes amis ou ma famille, juste parcequ'ils sont mes amis, ou, ma famille.

Celui aussi qui, quand j'ai eux des moments un peu sombre avant de faire un aller retour de 15j en France, a su trouver les mots juste pour que je garde le moral et que je reste dans la même optique de voyage et de rencontre et de positivitée, Aakun chran poumaa !

Alors lui j'ignore son nom, il a pas arrêté de danser avec moi durant tout un mariage, à me remercier d'être là, il est marrant et quand il danse il se contorsionne dans tout les sens, c'est assez spectaculaire.


Départ de Siem Reap, arrivée sur Phnom Penh et, rencontre avec mes futurs élèves et le directeur de l'école.

Toutes les bonnes choses ont une fin, donc nous rentrons avec Vaat, pas trop tard, car le lendemain, le bus de 7 heures pour la capitale.

Autant la première fois j'avais apprécié le voyage, mais alors  cette fois-ci, ce fût une horreure, pas la même compagnie de bus, il avait pourtant l'air plus confortable.

Nous empreintons la même route, mais le trajet à l'air interminable, ça secoue dans tout les sens, comme si le bus roulait sur les essieux, à une lenteur incroyable.

Pour couronner le tout, un chinois me bouffe des insecte grillé sous le nez, ce n'est pas cela qui m'ennui le plus, c'est que ce crétin à choisi le côté fenêtre, ce n'est pas encore cela qui m'emmerde au plus haut point, ce gros corniaud me gueule à l'oreille pour parler à sa vieille mère sourde comme un pot, qui elle, est de l'autre côté de l'allée, pourquoi ce con n'est pas rester côté allée si c'est pour brailler à mes oreilles, tout en machant ces insectes, car s'il n'a pas apprit à penser, il n'a pas apprit non plus à manger la bouche fermée, je vous racconte pas le boucan qu'il me fait, tout en montrant l'intérieur de sa bouche pleine d'une boullie mal machée d'insectes en tout genre, limite si il m'en cracherait pas un morceau entre deux bouchées, quand il braille pour communiquer avec sa génitrice.

Le nombre de fois incalculable ou ce trou de cul me fera sursauter à gueuler quand je venais juste de peiner à m'endormir entre deux bonds sur mon siège, et qu'il a l'air niais en plus ce quarantenaire à sa maman, ils sont toute une famille de 7, devant, un de ses frère et sa belle soeur, sur ma gauche le couple qui a pondu ce petit monde, devant les géniteurs un autre couple de beau frère, ils se sont donnés un mal fou pour bousiller mon voayge encore plus qu'il n'était déjà mal barré, et vue comment il était mal barré à cause de l'inconfort et du balotage high level, c'est vous dire si ils donnés de leurs personnes, se faisant passés les insectes, le fruits, les légumes sous mon pifs, comme si je n'existais pas, gueulant, mangeant bruyamment, j'ai cru que j'allais fracasser mon voisin quand il a commencé à sucer ses oeufs fécondés à mon oreil, putain ce bruit insuportable, cette sussion désagréable, je le promet, j'aurai été capable de lui éclater la tête contre la vitre avec un énorme sourrire calme et plein d'une satisfaction sadique.

J'arrive donc sur la capitale, mon voisin ne sait pas à quel point il prend un risque considérable en déscendant le bus, me tournant le dos.

 

Cette fois je logerai dans la guest house de Vireak le pote d'Alex, le drôle de bonhomme qui m'avait emmené voir des combats.

Le lendemain je rencontre enfin Stella, la fondatrice de l'assossiation, que je ne cîterai jamais, car elle m'explique qu'ici, un orphelinat ou une école peut sauter du jour au lendemain pour on ne sait quelle raison, si on a pas payé je ne sait quelle corruption, par exemple.

Nous avons rdv avec Arnaud que j'avais rencontré lors de mon précédent passage sur la capitale, et Stella me présente Tha, une Cambodgienne qui, et elle a tout mon respect pour cela, bosse de 6h à 11H dans un hosto, de 11h à 15h avec l'asso et de 15h à la fermeture, au FCC, le bar où l'on m'a donné rencard.

Stella me raconte que cet endroit était le premier bar d'expat' il y a plus de 20 ans, les reporters, journalistes, gens important s'y retrouvaient, ce batiment fût aussi le premier à avoir l'éléctricité, mais que maintenant c'était un lieu touristique très connu, il ne vole pas son succès, le lieu est super grand et son architecture est vraiment chouette, il est sur 2 étages, il y a des balcons, je ne peux en décrire l'agencement, je vous le montrerai en photo la prochaine fois.

Tha, ce petit bout de femme, au moment où je la rencontre pour la première fois, m'a l'air pleine d'une énérgie débordante, elle dégageait cela avant même que je sache qu'elle collectionne 3 boulots et qu'elle n'a qu'un seul jour de repos par semaine, elle a les yeux rieurs et un petit rire discret qui vous met le baume au coeur, Stella me dit qu'elle me rendra souvent visite là ou je vais loger et enseigner, je m'en réjouis.

Nous buvons un coup et allons manger dans un endroit fort sympatique, où mon lok lak sera part ailleurs excellent, quelques pas plus loin, on ira boire un coup dans un endroit improbable me dit Stella, qui se mérite car il faut traverser une petite ruelle sombre pleine d'énorme cafards, vue la grimace qu'elle fait en prononçant le nom de cet insecte rampant fort désagréable, je comprend, que si j'ai une aversion pour les cafards, elle, en a une sainte horreure,  cependant, il n'y en aura aucuns dans la ruelle de l'épreuve.

En entrant je suis surpris, une belle brochette de tapin, bien alignée, attend à l'intérieure.

Nous sommes 4, Arnaud nous quitte car il est fatigué et un peu malade, je ne prendrai qu'un rhum et tous, décidons de rentrer, car le lendemain, Tha et Stella viennent me chercher à ma guest à 9h, dans ce que je décide d'appeler la ThaTha mobile, une drôle de petite bagnole bordeau, on dirait une caisse sans permis.

De bon matin la bonne humeur de Tha me prépare à une bonne journée, elle m'a prit des petits sandwiches pensant que je n'avais pas mangé avant, et un café Cambodgien m'attendait accroché au loqué de la portière, décidemment j'aime de plus en plus ce petit bout d'femme, Stella lui demande dans la voiture comment elle fait pour être toujours aussi pimpante, énérgique et de bonne humeure, elle se retourne vers moi, et me dit qu'elle a la cinquantaine et un passé que je n'ose même pas imaginer, je fais le calcule dans ma tête, 50 ans, elle a dû connaître les camps de traveaux forcé durant l'époque des Khmer rouge, à l'age de 13 ans à peu prêt, je ne cherche même pas à imaginer quoi que ce soit, je me dit que c'est une sacrée bonne femme, et qu'elle a déjà toute ma sympathie et ma tendresse.

Nous voilà donc parti dans la ThaTha mobile, à 45km/h, lentement mais sûrement, de toute façon vue le bordel du trafique, rien ne sert de courrir.

Première étape, achat de matelas, glacière, ventilo, étagères, porte-ceintre, coussin, tout pour mon petit confort personnel, tout ce petit matériel sera négocié avec brio grâce à super Tha, ça devenait drôle lors de l'achat du matelas et du sommier, ou la vendeuse nous soutenait que le matelas choisi, ne correspondrait pas niveau taille au sommier en bois maison, que l'on avait choisit, elle tente de nous refourguer un sommier qualité top, d'une laideur plutôt amusante.

Nous voilà reparti pour le petit village que je ne cîterait pas non plus, quelque part aux abords de Phnom penh.

Nous y sommes, zone rural, j'en suis réjouit, nous arrivons à l'école, après s'être engagé dans de petits chemins entres plusieurs petites maisonnées, je crois que tout ceux qui nous voient arriver sont curieux, et je pense être le sujet de cette curiosité, moi, avec ma gueule de métèque... vous connaissez la suite de la chanson, moi donc, avec mes tatouages et mes piercings plein la gueule, dont la grosse boucle noir qui m'avait vallu le titre de capitaine de ma troupe de pirates l'année précédente.

J'ai toujours eu l'habitude de ces regards là, déjà en France quand j'ai commencé à les faire et que ce n'était pas encore une mode, ceux des adultes pleins de préjugés je n'en ais cure, encore que pas tous en soient affligés, parcontre ce qui m'a toujours amusé, c'est bien le regard des enfants, eux, en toute innoncence, juste ce regard plein de curiosité pour tout ces dessins peint sur le bras et ces trous sur la face, ils m'ont toujours fait sourrire, et les mômes de ce petit village ne déroge pas à la règle, leurs sourrires m'intimident, à ce moment là, je suis sûrement beaucoup plus timide qu'eux, et j'aime cette sensation, ce paradox de l'adulte intimidé par l'enfant.

L'école est super chouette, dans un état nikel, Stella me montre ma piole en s'excusant que c'est petit, je regarde la chambre, et constate que j'ai vécu en couple dans un espace aussi grand, divisé en trois parties, cuisine et salle de bain, pour moi, je lui répond que c'est très spacieux.

Le directeur qui ne devait pas être là, est là, Mister Thi, c'est assez drôle, je m'attendais à un gros black avec un iroquois, non c'est un Cambodgiens avec de petits yeux et qui sourrit en permanence, comme si il était figé avec ce sourrire.

Le personnage à l'air sympatique, mais je comprend maintenant pourquoi, quand Stella me disait que c'était difficile, quand je le vois discuter avec elle pour négocier le tarif de mon hébérgement.

Stella fustige, il est malade ce type, il me demande la même chose que ce que me coûterait de vivre à la Dragon guest house, soit 10 dollars par jours, soit 300 le mois, sauf que l'on est dans un tout petit village, que Stella a payé la construction de l'école, qu'elle ne devait pas à l'origine, mais qu'elle leurs paye les professeurs, qui sont donc payé et qui soulage Mister Thi de ces salaire, que moi je viens bénévole et que c'est lui qui devrait me payé, non non non elle hausse le ton en affirmant que ça sera 2 dollars par jours et pas plus, soit 60 dollars par moi et qu'elle est bien gentille de lui demander ce qu'il en pense et qu'il ne devrait pas trop abuser de sa gentillesse.

Mister Thi, lui, sourrit toujours et tente de négocier à 5 dollars par jours, j'observe et sourrit intérieurement, je laisse Stella faire et me rend compte qu'elle aussi à l'air d'être un sacré bout de femme et qu'elle connait très bien le pays et les Cambodgiens.

Stella elle est plus grande que Tha forcément, mais si elle est forcément plus petite que moi, donc pas très grande, mince, et qu'elle à presque l'air, je dis bien presque l'air d'être frêle (ne m'en veut pas quand je dis ça...), alors attention le voltage, sans prise terre, ne pas pratiquer, et je crois que Mister Thi là, n'est pas loin de se prendre une décharge.

Elle lui remet une vollée verbale sur la tentative abusive, d'extortion de fond sur le pauvre blanc sans argent que je suis, toujours en souriant comme un bien heureux, il tente un petit 3 dollars ???

Et qu'en plus, pour que je puisse me doucher il faudrait penser à faire installer une pompe à eau, pour l'eau et oui, que je puisse me laver avec de l'eau plus propre que leur eau courante, là dessus j'interviens en disant que je n'en ai nulle besoin, que la salle de bain avec la bassine et le tuyeau d'eau me seront largement suffisant, Stella lui en remet une couche.

Mister Thi sourrit toujours et tente un malheureux dernier petit 2 dollars 50 par jours ???

Ce qui me fait finalement du 80 euros par mois, Stella va clore les négociations à 75 euros par mois, et qu'il suffit !!!

Whoua, je suis impressioné, il faut savoir que le loyer que paye Tha sur la capitale est de 60 dollars par mois, sans la nourriture, donc en campagne, 75 pour les deux est tout à fait honnête, surtout que depuis que Stella leur paye les profs tout les mois, ils viennent, et que ça les soulage de cette somme, que moi je viens bénévolement.

La femme de Mister Thi nous a préparé à manger, Stella regrette qu'elle ne parle pas anglais, car elle a l'air plus vive d'esprit que lui, car il est difficilement capable d'accorder son attention plus de 5 minutes et qu'il faut lui répéter sans cesse les mêmes choses, qu'il se perd en initiative inutile, voir même peut-être dangereuse s'il ne se souvenait pas que tout les enfants sont vaccinés et qu'il lui prenait l'envie de faire venir des médecins pour les vacciner.

Je pense que le fait d'avoir quelqu'un sur place devrait la soulager pas mal, et moi je sens de plus en plus l'envie de m'y investir à fond, quand je fais le calcul de ce que la vie rural va me coûter, je me dis que je peux y vivre encore un sacré paquet d'années, petit calcule 75 x 12 = 900, voilà ce que me coutera une année à vivre dans ce petit village, 900 euros, mais attention, n'y voyez pas un profiteur, je vais y donner beaucoup de ma personne, et j'en suis ravi.

Nous mangeons, Mister Thi mangera seul dans sa cuisine, seule sa femme mangera avec nous, elle à l'air charmante et souriante, je pense qu'elle se moque un peut de son mari boudeur, il reviendra après avoir fini de manger pretextant qu'il est timide à cause de ma présence, Stella lui en remet une dans les gencives en lui assénant que pour demander de l'argent il était loin de faire le timide.

Il ne pourra rien répondre à ça, mais il gardera cependant toujours son sourrire, il est très fort.

En sortant il me tape sur l'épaule en me disant que si je reste là longtemps, il me trouvera sans doute une femme, aïe, il me dit : "I'm joking", cependant j'ai bien peur qu'à un moment donné ou un autre il me fasse le coup, j'apréhende un peu, la situation est drôle pour le moment mais j'avoue que je reste duitatif quand à sa dernière affirmation.

Le lendemain Stella achèvera d'acheter ce qu'il me faut en pharmacie, me dit de toujours recompter le nombre de sachets ou pillule dans les boites, par rapport au nombre marqué dessus, qu'il n'est pas rare qu'il en vide une partie pour les revendre, elle ouvre la première boîte que lui file la vendeuse, et ni une ni deux il manque bien 3 sachets dans la boîte, y a pas à dire, cette femme connaît le pays, donc ne vous en faite pas je suis entre de bonnes mains.

Voilà c'est à peu prêt tout pour le moment, la prochaine fois je vous mettrai quelques photos, en accord avec Stella biensûre, je ne souhaite en aucun cas porter préjudice à son école.

Ha oui, marrez-vous bien, je n'ai pas le droit de me balader seul la nuit tombée, dans les campagnes, il y a des armes et de la drogue, donc j'ai un couvre-feu ou un chaperon, Mister Thi y tient, et pour ne pas le mettre dans l'embarras quand à ma sécurité, je respècterai cela, je pense malgrès tout, que dans 2 mois, le village se sera fait à ma présence, et que je serai mieux à même de m'exprimer dans un Khmer aproximatif.

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Commentaires: 6
  • #1

    camille (lundi, 10 février 2014 16:49)

    superbes photos !! hâte de lire et voir la suite. bisous

  • #2

    Laure (lundi, 10 février 2014 20:39)

    Merci pour ce récit en image César ! Les choses sérieuses commencent mais tu as l'air très bien entouré ;-)
    Enjoy et continue de nous faire partager ton quotidien qui nous sort de notre routine ! Bisous.

  • #3

    cecle mum (mardi, 11 février 2014 21:48)

    Ha!! ça y est, on y est!!! bon, ça s'annonce plutôt bien et j'ai hâte de voir comment cela va se passer avec les enfants. Tes noirs et blancs sont superbes comme d'habitude! Et tu as entendu hein!! tu ne sors pas la nuit!! :) :) :) je me maaaarre!!!! Allez, prends sooin de toi, je t'embrasse fort et à très vite sur le .... Papier?

  • #4

    gilles (mercredi, 12 février 2014 08:46)

    de bien belle gueules et de bien belles images
    il n'y a p des femmes dans ce lointain pays

  • #5

    gilles (mercredi, 12 février 2014 08:48)

    oups !!
    je disais donc peu de femmes ou elles ce cachent ?

  • #6

    JC (dimanche, 16 février 2014 08:40)

    Superbes photos!!! Bonne installation et bonne chance avc les gosses!